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 Histoire d'une vie brisée.

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Beautiful Wonderland
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Beautiful Wonderland


Messages : 29
Date d'inscription : 07/03/2010
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MessageSujet: Histoire d'une vie brisée.   Histoire d'une vie brisée. Icon_minitimeLun 15 Aoû - 2:31

    Ils te regardent passer. Ils murmurent des choses dans leurs oreilles pour pas que tu les entendes. Ils essayent d’être discrets, c’est pas gagné. Et toi, t’as juste envie de leur cracher à la gueule. Mais tu te retiens, hein ? Parce qu’ils te traiteraient de salope, de pouffiasse, de pute, ou de n’importe quelle autre insulte. Et ça, t’as pas trop envie. Pas parce que ça t’énerverais encore plus, mais parce que tu passerais pour une gamine qui veut se battre, et même si tu voulais réellement te battre, t’aurais aucune chance. Donc tu laisses passer. De toute façon, maintenant, t’as l’habitude de laisser passer. Regarde-toi. Tu sembles déconnectée du monde. Je suis sûre que si ce mec là, qui secoue son paquet de journaux en l’air, en quête d’argent, te demandait gentiment si tu voudrais bien lui acheter un journal, tu passerais à côté de lui en l’ignorant royalement. Il aurait trouvé ça grossier, mais ce n’était pas de ta faute. Rien au monde n’aurait pu te réveiller. Tu étais comme une Alice, perdue dans ses pensées. Rêvais-tu d’un monde merveilleux ? Personne ne le saura jamais. Oh, je crois avoir parlé trop vite. Cette fille, qui court après toi, et qui vient de s’accrocher à ton bras, en te secouant doucement. Tu la regardes, et tu lui adresses un petit sourire. Mais non. Même elle, qui arrive à étendre tes lèvres, qui arrive à te faire regarder autre part que le sol, elle sait bien que ce n’est pas crédible. Elle sait bien que, même entourée de milliers d’amis, tu paraitras toujours seule. Il n’y a plus la lueur qui brillait dans tes yeux depuis qu’il n’est plus à tes côtés. Maintenant, il n’y a plus rien dans tes yeux. Le néant. Le vide absolu.

    Et la fille se rappelle. Elle se rappelle lorsque tu riais. Lorsque tes talons claquaient contre le sol, et que tu marchais maladroitement. Tu avais l’air d’une idiote, mais tu paraissais tellement heureuse. Tu sortais des blagues, et même si elles ne faisaient rire personne, il y en avait toujours quelques uns qui s’obligeaient, parce que c’était toi. Tu étais pleine de vie. Le genre de fille toujours de bonne humeur. Courageuse, prête à n’importe qu’elle folie. Tu vivais pleinement ta vie, rayonnante. Tu aurais pu être le soleil, tiens. Pour certains, tu étais un soleil. Personne ne résistait à ton sourire, si beau, si éclatant. Elle, qui est à tes côtés, ça ne l’étonne pas qu’ils craquaient tous pour toi. Mais toi, tu t’en fichais pas mal. Il n’y avait que lui qui comptait. Elle se dit qu’il avait vraiment de la chance de t’avoir. Et ça la fiche en rogne, aussi. Quand elle repense à combien tu étais heureuse dans ses bras, et les flammes qui s’allumaient dans ton regard lorsqu’il t’embrassait. Elle se souvient aussi quand tu l’appelais, complètement paniquée parce que tu ne savais pas quelle tenue mettre, ou bien que tu avais égaré tes chaussures, ou encore que ta coiffure était une horreur. Ca la faisait bien rire, mais elle venait toujours t’aider. Tu semblais tellement inquiète de ton apparence. Pour lui. Parce que tu étais tellement amoureuse de lui. Et elle te répétait souvent que même au naturel, tu aurais été la plus belle. Mais tu ne voulais rien savoir. Il fallait que tout soit parfait, tout le temps.

    Et ce soir là, qu’est-ce que tu as ressenti ? Quelle a été ta première pensée lorsque tu l’as vu embrasser cette fille ? En fait, tu avais envie de mourir. Tu n’arrivais même pas à pleurer, tellement tu étais en colère. Les larmes ne montaient pas. Et tu étais comme figée, ton regard ne pouvant se poser autre part que sur leur deux corps entrelacés. Tu avais envie d’hurler, mais aucun son ne sortait de ta bouche. Il t’avait vu, c’était certain. Pourtant, il continuait. Qu’aurais-tu fait ? Serais-tu rentré pour lui foutre la giflée de sa vie ? Ou bien, aurais-tu songé une seule fois à t’en aller pour ne plus revenir ? Tu n’en sais rien, en fait. A ce moment là, tu étais déjà morte. Tes dernières forces, tu les avais rassemblée pour te recroqueviller dans un coin, contre un mur. Il faisait froid, sombre, et il pleuvait même. Mais tu t’en fichais. Et là enfin, les larmes coulèrent sur tes joues. Et tu pleurais. En vérité, tu crevais de mal. Cette image de lui et cette fille se répétait sans cesse dans ton esprit. Il n’y avait plus que ça, comme une tapisserie qui ornait les murs de ton cerveau. Elle tremblait. C’était comme si, d’un seul coup, la vie lui avait volé ce qui lui était le plus cher. Il avait gagné, il t’avait détruite. Il s’était complètement foutu de toi. Tu te disais même que ça ne pouvait pas être lui, que tu avais sûrement mal vu. Mais lorsqu’elle est arrivée en catastrophe, et qu’elle t’a serré dans ses bras en te disant que tout irait bien, tu savais que ce que tu avais vu était bien réel. Heureusement qu’elle était là, en fait. Elle se demandait bien à quoi tu pensais, en fixant ton visage anéanti dans le miroir, pendant qu’elle enlevait ton maquillage qui avait coulé de tes yeux. Elle avait l’impression de s’occuper d’une inconnue. Non, elle ne reconnaissait pas ce visage, fatigué, vide. Tu lui faisais peur. Tes cheveux collaient à ta peau et tu tremblais de froid. Tu ne pleurais plus. Il n’y avait que l’eau chaude de la douche qui ruisselait sur ta peau, pendant qu'elle te lavait. Elle regrettait ton rire. Non, en fait, à ce moment là, elle regrettait un tas de choses. Elle regrettait que tu aies retrouvé ta paire de chaussure, elle regrettait que tes cheveux n’aient pas été tellement horribles que tu aurais annulé le rendez-vous. Elle regrettait même de t’avoir laissé partir. Et elle s’en voulait. Elle s’en voulait de ne pas être arrivée un peu plus tôt, pour éviter que tu voies ce spectacle. Et en te regardant dormir, elle essayait de s’imaginer quelle réaction tu avais pu avoir. Elle était consciente que tu avais le cœur brisé, mais elle ne savait pas encore à quel point. Personne ne pouvait encore savoir.

    Regarde-toi, vraiment. Regarde-toi, avec ton paquet de clope à la main. C’est le seul remède de ta souffrance, maintenant. Sans oublier la cicatrice sous ton poignet. Elle savait bien qu’elle n’aurait pas dû te laisser seule pour aller acheter les somnifères qui font que tu dors chaque nuit. Elle a réussi à te convaincre que ce n’était qu’un idiot. Mais tu l’aimais tellement. Tu aurais crevé pour lui. Tu avais besoin de lui. Mais pour lui tu n’étais rien. Rien qu’un vulgaire jouet. Tu ne méritais pas ça, tu le sais. Et puis tu t’en fiches qu’il ne t’aie même pas rappelé. Tu préfères ça, en fait. Tu n’avais même pas besoin d’une explication. Tu ne fais que souffrir, repensant au fait que tu as passé deux ans de ta vie avec un gars qui n’en avait rien à foutre de toi. Son souvenir te hante. Rien n’est jamais parfait, tu en es consciente. Pourtant, tu étais persuadée que c’était le bon. Et elle, et tous, ils se demandent si tu arriveras à éprouver à nouveau des sentiments. Ils se demandent s’ils reverront un jour cette lueur dans tes yeux, ou un sourire qui ne ressemblerait pas à une grimace. Si un jour, tu seras à nouveau vivante.

    Regarde ce que tu es devenue. Il t’a tué, tu sais.
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